En finance, on dit qu'une place sacrée n'est jamais vide. La rotation des valeurs mobilières dans les portefeuilles d'investissement conduit à des dynamiques mitigées dans les indices boursiers. Le Nasdaq Composite est en baisse, le S&P 500 se rapproche de ses records historiques, tandis que le Dow Jones affiche sa meilleure performance par rapport au S&P 500 depuis janvier. L'intérêt pour les anciens leaders s'estompe rapidement, et les retardataires se transforment de vilains petits canards en beaux cygnes.

Lorsque les femmes se battent, il est préférable de ne pas se mêler à la bagarre. Cela est également vrai pour les entreprises technologiques. En novembre, Google a annoncé son puissant modèle d'IA, Gemini 3, qui a surpassé la dernière version de ChatGPT dans des tests de référence. En conséquence, tous ceux associés à OpenAI en ont souffert. En particulier, les actions d'Oracle, qui avait obtenu un impressionnant contrat de 300 milliards de dollars avec un fabricant de logiciels il y a trois mois, ont chuté de manière significative. Depuis lors, les actions d'Oracle ont plongé de plus de 30%. L'annonce par l'entreprise de charges plus élevées que prévu a porté un coup supplémentaire.

Dynamique des charges d’Oracle

La réduction des taux agressive de la Fed, accompagnée d'une pause prolongée dans le cycle d'assouplissement monétaire, prive le S&P 500 d'un filet de sécurité. Le secteur technologique, avec ses évaluations fondamentales surévaluées, semble être le plus vulnérable. Il n'est donc pas surprenant que les investisseurs se délestent des actions des « Magnificent Seven » et se tournent vers les banques et même le secteur de l'énergie.

À première vue, la baisse des prix du pétrole rend les entreprises du secteur pétrolier et gazier moins attrayantes. En effet, depuis la fin de 2022, l'indice de l'énergie n'a augmenté que de 4 % comparé au rallye de 79 % du S&P 500. On s'attend à ce que le Brent et le WTI restent sous pression en raison des excédents records du marché au premier semestre 2026. Cependant, les investisseurs ont des raisons convaincantes d'acheter.

Dynamique du S&P 500 et de l'Indice de l'énergie

Les évaluations fondamentales des émetteurs dans le secteur, y compris le notoire ratio cours-bénéfice à terme (P/E), sont les plus basses parmi toutes les entreprises de l'indice boursier large. Même avec des prix du pétrole allant de 50 à 60 dollars par baril, Exxon Mobil a démontré sa capacité à générer un flux de trésorerie substantiel. Au cours des deux derniers mois, le secteur de l'énergie s'est classé deuxième parmi les 11 secteurs du S&P 500 en termes de taux de croissance.

Ainsi, la rotation des titres dans les portefeuilles d'investissement prend de l'ampleur sur le marché boursier américain. Avec les attentes d'un rallye traditionnel de Noël et la confiance dans un cycle accéléré d'assouplissement monétaire par la Fed sous un nouveau président, le S&P 500 est poussé vers des sommets record.

Techniquement, sur le graphique journalier de l'indice boursier large, les haussiers essaient de restaurer la tendance à la hausse. Les positions longues établies lors des rebonds à partir de la juste valeur à 6 845 et au-dessus devraient être maintenues et occasionnellement augmentées vers les objectifs précédemment indiqués de 7 000 et 7 100.